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La pédagogie active

La définition :

 

La Pédagogie Active fait partie des méthodes qui relèvent de ce qu’on nomme l'apprentissage expérientiel (1), c'est à dire “apprendre en faisant”. Il s'agit d'impliquer l'apprenant dans des situations (fictives ou réelles) pour qu'il puisse utiliser ses compétences et les faire évoluer au cours de la formation. Parmi les supports de formation, on retrouve : études de cas, jeux de simulation, jeux de rôles, didacticiels interactifs, CD-rom, simulateurs, cas vidéo, tableaux d'affichage, modes opératoires, exercices, … .

L'histoire de la pedagogie active dite de la "Main  à la pâte" (MAP) :

 

La pédagogie active dite de la "main à la pâte" vise le développement de l'apprentissage des sciences et de la technologie à l'école.

En 1995, la "Main à la pâte" naît du constat des lacunes de l'enseignement scientifique à l'école primaire.

Elle est élaborée par trois académiciens français, Georges CHARPAK (premier parrain de DEFI), Pierre LENA et Yves QUERE. Ils mettent en place une pédagogie active qui a pour objectif d'impliquer les enfants dans leur apprentissage des sciences afin qu'ils en comprennent l'utilité et la nécessité.

DEFI s'inspire de cette méthode en l'adaptant aux systèmes scolaires des pays dans lesquels nous intervenons. Sous la forme d'animations scientifiques mises en place avec du matériel de récupération, les enseignants encouragent les enfants à trouver eux même les réponses aux questions de la leçon. Dans bien des classes, malgré des conditions d’enseignement difficiles, les enseignants ont réussi à mobiliser leurs élèves ; ceux-ci ont découvert un tout nouveau sentiment de maîtrise de soi et de l’environnement.

Le schéma :

L'exemple sur le terrain :

 

 

        Je m’appelle Fatao, j’ai 10 ans et je vis à Tsévié, à 30 km de Lomé, la capitale du Togo. Le matin, je pars de la maison à 6h30 avec mon petit frère Bilal, pour rejoindre notre école qui se situe dans un autre quartier de la ville. A 7h00, les cours commencent et ce matin, nous faisons des sciences. J’aime ces cours car ils sont souvent amusants.

Lorsque nous arrivons dans la classe, le maître a disposé du matériel sur les tables. Avec les copains on se demande bien ce que le maître va encore nous demander de faire avec ça ! Nous nous installons en groupe autour des tables, puis le maître commence à nous expliquer la leçon du jour : les conséquences du déboisement.

Devant nous nous avons deux bouteilles en plastique découpées, l’une d’elle contient de la terre avec des plantes enracinées, l’autre uniquement de la terre. Le maître nous demande de remplir un petit récipient d’eau et d’en faire couler la même quantité dans chacune des bouteilles. Nous devons observer et comparer la quantité d’eau qui s’échappe à travers les goulots ouverts. Nous remarquons que lorsque des plantes sont enracinées dans la terre, l’eau coule moins vite et même qu’une partie de l’eau reste stockée dans la terre. Quand il n’y a pas de plantations, l’eau coule plus vite et déplace la terre avec elle.  

Avec cette animation scientifique j’ai bien compris les dangers du déboisement. Il est important de protéger les arbres car ils nous font de l’ombre et nous pouvons en manger les fruits, mais aussi car leurs racines retiennent l’eau et empêchent les glissements de terre. Lorsque l’on voit nous-même la façon dont fonctionne la nature, on la comprend mieux et on a plus envie de la protéger  

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