Un appel à protéger l’éducation en situations d’urgence !
[…] En 2022, peut-être plus que jamais, le mouvement de la CME doit se mobiliser. Avant la pandémie de COVID-19, le monde était déjà confronté à de grands défis dans la réalisation du droit humain à l’éducation, en particulier pour les groupes marginalisés. Puis, début 2020, la pandémie de COVID-19 a changé le monde tel que nous le connaissions, en augmentant et aggravant les défis existants : conflits, impacts du changement climatique, pauvreté, violence politique et répression. Tous ces éléments ont affecté des situations d’urgence de plus en plus complexes et imbriquées dans le monde entier, et beaucoup sont devenues des crises prolongées et cycliques. Dans ces situations, le droit à l’éducation est considérablement menacé. […]
À l’échelle mondiale, les conflits et les catastrophes climatiques et environnementales, entre autres facteurs, ont déclenché une crise de déplacement massive et rapide, qui s’aggrave de minute en minute. […]
En outre, l’éducation est également la cible d’attaques délibérées dans certaines situations d’urgence : entre 2015 et 2019, plus de 11 000 attaques ont été signalées contre des établissements d’enseignement et/ou d’étudiants et de personnel éducatif, portant préjudice à plus de 22 000 étudiants et éducateurs dans au moins 93 pays. […]
Il convient de noter que les filles sont particulièrement touchées par les contextes d’urgence, notamment lorsque le genre est entrecroisé avec d’autres facteurs de vulnérabilité, ce qui a également un impact sur leur droit à l’éducation […]. Dans les contextes de crise, les apprenants handicapés sont également parmi les plus vulnérables, ils sont confrontés à de multiples formes d’exclusion dans l’éducation et ont moins de chances de fréquenter et de terminer l’école que leurs pairs non handicapés. […]
Enfin, l’investissement dans l’éducation en situations d’urgence et de crise est absolument essentiel. Malgré les chiffres et les récits alarmants, l’éducation reste l’un des domaines les plus sous-financés de l’aide humanitaire, ne recevant que 2,4 % du financement humanitaire mondial. L’éducation en situation d’urgence a désespérément besoin d’un financement suffisant, durable et prévisible ; cela implique, pour les pays donateurs, d’allouer au moins 10 % du financement humanitaire à l’éducation, notamment en soutenant de manière significative le processus de reconstitution des ressources de l’initiative « L’éducation ne peut attendre » (ECW). […]
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